70ème édition de Livres en Liberté: Douala accueille la littérature à bras ouverts

Par: SORTIR À DOUALA  le 3 octobre 2022
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Dernière modification le 27 décembre 2022

Le 29 Septembre se tenait la 70ème édition du festival « Livres en Liberté ». Il s'agit d'un festival littéraire fondé en 2005 en Haïti par le poète Rotarien Clément II BENOÎT et ayant pour but de vulgariser la lecture auprès du grand public à travers le monde par la mise à disposition de ses ouvrages et ceux de ses confrères écrivains.

Cette année, le Cameroun a eu l'honneur d'être l'hôte de cette célébration qui s'est tenue du 26 au 29 Septembre 2022. Les villes d'accueil étaient Yaoundé, Mbalmayo et Douala. Dans chacune de ces villes, des dons de plusieurs livres d'auteurs Haïtiens ont été réalisés auprès d'instituts de la place.

C'est devant un auditoire divers de professeurs, docteurs, journalistes, promoteurs culturels, étudiants, etc, Rotariens et non Rotariens ayant pour dénominateurs communs l'espièglerie et la lecture, qu'il fût question cette année d’entretenir une causerie sur "Les livres: moyen de lutte contre les dérives sociales".

Le choix du thème n'est pas anodin car avec l'avènement des réseaux sociaux, l'on constate la disparition des barrières entre les pays grâce à l'interconnexion. Cette interconnexion permet un échange d'informations tous azimuts, des bonnes comme des moins bonnes pouvant causer des conflits de valeurs, voire leur dépravation.  

Point de vue des invités 

Le panel était composé de:

- L'écrivain Joseph MBARGA dont le dernier ouvrage "Derrière le sourire du masque" paru en 2021 aux éditions Proximité est un thriller dont l'action se déroule au Cameroun, qui vous tiendra en haleine tout au long de ses 472 pages.

- Robert PHILOMÉ, présentateur de la télévision française France24 et dont le livre "Vagabondages éphémères" paru en 2022 aux éditions CARAIBEDITIONS nous fait suivre l'histoire de Gabriel, architecte à la dérive et exilé volontaire de son pays qu'est Haïti.

Tour à tour, sous la supervision de Charles Christian Nsegbe, Président du Rotary Club Douala MADIBA, chacun des membres du panel a su apporter sa contribution sur le sujet en développant quelques pistes de solutions. 

Pour Joseph MBARGA, le livre est un moyen d'évasion procurant du plaisir et permettant de lutter contre l'illettrisme, de globalement développer le lecteur et peut lui permettre également de l'aider à comprendre ses émotions.

Robert PHILOMÉ, quant à lui, après avoir rappelé que la littérature haïtienne est majoritairement une littérature "engagée" argumente le fait que le livre soit un moyen de transcription des faits et/ou phénomènes sociaux afin qu'il puisse être connu du public et en tire des leçons.

Au bout de la discussion, il a été relevé unanimement que le livre est un moyen d’expression, un moyen de laisser parler sa liberté sans toutefois dicter la conduite du lecteur. 

Pourquoi une collaboration Haiti- Cameroun ? 

Il est important de relever que la tenue de cette rencontre culturelle entre deux pays: le Cameroun en Afrique Centrale et Haïti dans les Caraïbes est une initiative de la bibliothèque Georges Castera du Limbé (Haïti) & des Rotary Club Yaoundé Collines & Rotary Club Douala Madiba (Cameroun) visant à renforcer les liens d'amitié existant entre ces deux pays.

Ces deux pays partageant un passé commun dû à la traite négrière ont une étrange singularité. En effet, on y retrouve dans chacun d'eux une ville nommée "Limbé", prononcée "Lenbe" en créole. Fait encore plus étrange, ces deux villes sont toutes deux des villes portuaires.

Au vu de ce qui précède, il était donc naturel qu'un jour où l'autre, ce Festival pose ses valises au Cameroun.

Livres en Liberté, au final

Pour les acteurs de cette session, la liberté commence par la connaissance, le livre, c’est une aile de l’art qui permet de lutter, de repousser toutes ces dérives qui minent la société aujourd'hui et demain. 

Le final de cette édition fut soldé par la remise des livres, et nous ne pouvons qu'espérer qu'ils contribueront à bâtir un monde meilleur dans lequel chacun trouvera le moyen d'impacter de manière positive sa propre vie et celle de sa communauté.

Nous remarquons que la tâche initiée par Clément II BENOÎT depuis 2002 n'est pas de tout repos, mais sa noblesse ne peut que nous laisser en admiration. Nous le remercions d'avoir pu y assister et nous lui souhaitons bonne chance dans ses futures aventures à travers le monde.

On ne peut que souhaiter que vive la culture !

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